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les cimetières

 

Vous marchez d’un pas alerte dans l’avenue. Soudain, quelque chose vous intrigue.

Coiffées de toitures surprenantes, trois constructions toute en longueur vous toisent.

 

À l’abri du soleil et de la pluie, vous suivez le mouvement de leurs pentes. Vous descendez l’allée piétonne. Vous osez un coup d’œil curieux à travers le vitrage: traversante et lumineuse, une bibliothèque s’offre à vous.

 

Quelques pas encore... le parc apparaît.

Une rampe, un escalier... vous tournez autour du jardin peuplé de sculptures... la terrasse d’un café... un chemin tracé dans l’herbe vous appelle.

La vaste étendue qui se présente est propice aux familles, aux couples, aux amis, aux âmes solitaires...

La paix qui règne ici provient certainement des cimetières environnants.

Vous vous asseyez. Vous pouvez alors constater que les trois constructions du début ne forment, en réalité, qu’un seul et même bâtiment. Celui qui vous a doucement accompagné jusqu’ici.

 

Ce chemin parcouru est un scénario possible.

Mais il y en a bien d’autres...

 

L’élan de la descente vers le parc vous met soudain nez-à-nez avec l’entrée de la bibliothèque. Y entrer ?

Une promenade distraite dans le jardin des sculptures vous emmènera peut-être dans la salle d’exposition.

Et si vos courses à la main dans l’allée, quelques notes de musique vous arrêtent ? Vous vous installerez peut-être sur le parvis de l’école surplombant le parc...

Résumé

 

Programme : Édifice - centre culturel

Situation : Lyon, 7ème arrondissement

Année :  2011 - Licence 3, S2 - ENSAL (individuel)

Distinction : Félicitations du Jury

 

 

 

Intentions 

Le projet urbain précédent accueille un équipement culturel assurant l’interface entre une rue commerçante dynamique et un parc articulant deux cimetières. L’enjeu du projet repose sur la mise en relation de ces deux espaces et l’ouverture du bâtiment sur le quartier. Cette intention traduite en termes architecturaux convoque les notions de transparence, de mesure de l’échelle humaine (gabarit bas, débords de toiture), de passage obligé sur le trajet du parc, d'espaces extérieurs reliés à l’organisation interne, de matérialité continue (parement du bâtiment et revêtement de la rue)...

Le projet cherche à transmettre un rapport décomplexé et participatif à la culture.

Développement

Fragmentation et unité

Le bâtiment est intégré à un dénivelé conçu pour connecter le parc du site à l’Ancien Cimetière de la Guillotière, en passant sous l’avenue Berthelot.

Il possède alors deux niveaux d’accès.

Le long du grand axe (niveau supérieur), le centre culturel semble composé de trois volumes distincts.

L’unité visuelle du bâtiment est maintenue par une distance étudiée des blocs mis en tension par un travail de toiture.

Cette fragmentation permet de ménager des vues et des accès indépendants au parc.

 

En réalité, les trois blocs sont les émergences d’un système continu du nord au sud.

La nature unitaire du centre culturel apparaît clairement depuis le parc (niveau inférieur) et révèle son statut d’interface.

 

Un centre culturel de proximité

Traduite en termes architecturaux, cette intention  induit un effort d’ouverture sur la ville.

 

- De par sa situation incontournable, l’édifice dispose d’une vitrine sur l’avenue Berthelot et la rue piétonne, constituant également un passage obligé sur le trajet du parc.

 

- J'opte pour une matérialité continue entre le parement du bâtiment et le revêtement de la rue piétonne, des accès et des chemins du parc. Ce choix de matière permet d’asseoir le projet dans sa position d’interface et d’impacter la perception des usagers : la matérialité du bâtiment étant celle de l’espace public, l’édifice semble davantage accessible.

 

- Par ailleurs, une certaine transparence architecturale est de mise, afin de communiquer la nature du programme depuis l’extérieur et stimuler l’envie du passant d’en faire l’expérience.

C’est pour cette raison également que j'encourage la poursuite des usages du bâtiment vers l’extérieur (jardin d’exposition, terrasse du restaurant,...) ou d’activités impactant l’ambiance environnante (représentations en plein air, mélodies de l’école de musique,...).

 

- Dernier aspect architectural de cette recherche de proximité : la mesure de l’échelle humaine. Malgré sa longueur, le bâtiment cherche à maintenir une dimension sécurisante. Avec un gabarit bas sur la rue, les accueillants débords de toiture abritent les passants et accompagnent leur parcours.

 

Les édifices culturels sont parfois intimidants et peuvent sembler réservés à un certain type d’individu. À l’instar des MJC, le projet cherche à transmettre un rapport décomplexé et participatif à la culture.

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